Durant toute la saison, nous vous proposons de suivre trois joueuses qui vivent leur première expérience en tant que basketteuse professionnelle en sortie du Pôle France : Oumou Diarisso (Tarbes), Ilona Hattab (Landerneau) et Sara Roumy (Basket Landes).

Elles sortent toutes les trois de trois années de formation au sein du Pôle France Yvan Mainini et découvrent, à 18 ans, les exigences du monde professionnel. L'intérieure Oumou Diarisso et les arrières Ilona Hattab et Sara Roumy sont les rookies de Ligue Féminine que nous allons suivre cette saison.
 
Les premières semaines en LFB
 
Oumou Diarisso (Tarbes) : "J'ai vu le changement de niveau, ça n'a rien à voir avec la LF2. C'est beaucoup plus intense. Je suis en train de m'habituer petit à petit, d'apprendre. Ca se passe de mieux en mieux même si j'ai encore beaucoup de choses à apprendre. C'est une très bonne expérience, je ne regrette pas d'avoir signé en pro en LFB. J'apprends beaucoup chaque jour, c'est une vrai opportunité de jouer en Ligue Féminine."
 
Sara Roumy (Basket Landes) : "Tout se passe bien, mes coéquipières sont au top, les coaches aussi. Il y a une bonne entente avec tout le monde."
 
Ilona Hattab (Landerneau) : "Ca se passe super bien, je suis dans une équipe qui m'intègre bien, un bon groupe. Dans la vie en dehors du basket aussi, j'ai mon appart. C'est plus compliqué de gérer les cours mais franchement c'est au top."
 
Le passage au monde pro
 
Oumou Diarisso : "La transition a été brutale car au Pôle France tout est fait pour que l'on puisse performer, tout est sur place, tout est plus facile pour notre réussite. Là, en pro, on est payées pour ça, on est des vraies adultes et on doit répondre aux exigences de l'équipe et du coach. Je suis bien accompagnée par l'équipe, je m'entends bien avec les filles. Je me suis bien intégrée."
 
 
Sara Roumy : "A l'INSEP on était plus dans des entraînements et un suivi récurrent. Là il faut être plus autonome mais je le vis bien car ça ne me dérange pas plus que ça de vivre seule."
 
Ilona Hattab : "Le cocon et la vraie vie de pro, c'est pas pareil. Dans les entraînements ou en dehors, on était vraiment chouchoutées alors qu'en pro tu dois faire les trucs toi-même. Au niveau basket c'est beaucoup plus physique, plus dur. Ca a marqué au bout de deux semaines."
 
Le plus dur à gérer en dehors du terrain
 
Oumou Diarisso : "Etre livrée à moi-même. Je vis ma vie de mon côté, j'ai mon appartement, je dois tout gérer toute seule. Je ne suis pas entourée tout le temps de mes camarades et coéquipières, ce dont j'avais l'habitude jusqu'à présent."
 
Sara Roumy : "Ca fait longtemps que je suis partie de la maison, j'ai l'habitude de vivre seule donc tout ce qui est en dehors du terrain ça va. Quand j'étais à l'INSEP il y avait toutes les filles, on était au même étage donc c'était cool de se voir assez souvent. Mais c'est aussi bien d'être seul parfois donc ça ne me dérange pas du tout, j'arrive à m'organiser, à me faire à manger. Je me suis suis découvert un talent de cuisinière."
 
Ilona Hattab : "Il faut se faire à manger en rentrant alors qu'à l'INSEP tout était préparé, il faut faire des choses dans son appartement. Ca change beaucoup mais je m'en sors. A côté du basket j'ai beaucoup de cours à suivre. Je fais un BTS MCO (Management Commercial Opérationnel) qui est relié avec l'INSEP. Dès que je rentre de l'entraînement je travaille, c'est ma dernière année donc j'ai des examens à la fin."
 
Le club aux petits soins ?
 
Oumou Diarisso : "Si j'ai le moindre problème je peux les appeler. On me demande si j'arrive à cuisiner, on m'a proposé des cours de cuisine ou une diététicienne pour gérer tout ça. Il sera là si j'ai un problème."
 
Sara Roumy: "Il faut que je sois à l'heure aux entraînements, que j'arrive à vivre seule."
 
Ilona Hattab : "Le club est là pour moi, savoir comment je vais. Si j'ai un problème, ils sont là pour moi, on peut parler."
 
L'intégration dans l'équipe
 
Oumou Diarisso (Tarbes) : "Marie Pardon est naturellement venue m'aider même si au début j'étais très très timide donc c'était compliqué. Je m'entends très bien avec elle, elle m'aide beaucoup que ce soit sur ou en dehors du terrain. Elles sont toutes bienveillantes envers moi, c'est cool."
 
Sara Roumy (Basket Landes) : "Céline Dumerc et Marie-Eve Paget me donnent beaucoup de conseils, me corrigent dès que ça ne va pas. Je trouve que c'est super important de les avoir auprès de moi car ça me fait progresser sur le terrain et en dehors. (Au sujet de Dumerc) C'est une chance, tout le monde rêverait de jouer avec elle. Elle était mon idole car on vient du même club, Laloubère. Me retrouver sur le terrain avec elle c'est trop bien, il faut en profiter car ce n'est pas tous les jours que l'on a un star comme elle dans l'équipe. Il faut prendre tous les conseils, elle a quand même pas mal d'expérience."
 
Ilona Hattab (Landerneau) : "Tout l'équipe a été là pour moi au début et encore aujourd'hui, me dire ce qu'il faut que je change pour être encore mieux, me donner plein de conseils."
 
Le rythme européen à trouver
 
Oumou Diarisso : "Je ne connaissais pas. C'est très intense deux matchs dans la semaine. Après je n'ai pas un énorme temps de jeu, je joue plus en Eurocoupe qu'en Ligue Féminine donc ça compense. Les déplacements et les matchs c'est très intense mais c'est bien d'avoir l'opportunité de jouer deux championnats, de jouer plus que d'autres équipes. C'est une très belle expérience."
 
Sara Roumy : "Les entraînements pour l'équipe sont réduits puisqu'on a deux matchs par semaine. Avec une autre jeune de l'équipe on a un entraînement individuel le lendemain du match. Le rtyhme au départ était un peu fatigant mais on s'y habitue. Après ça va tout seul, pas de fatigue par rapport aux trajets. J'arrive plutôt bien à gérer."
 
Le choix du club après le Pôle France
 
Oumou Diarisso : "On ressent que c'est un club qui a vécu et qui a de l'histoire même si ces dernières années on n'est pas en haut du classement. On nous fait comprendre qu'il est important de maintenir la réputation du club, le niveau."
 
Sara Roumy : "Où que j'aille, je me disais que j'avais besoin de travailler. Je fais tout mon possible pour donner le meilleur de moi-même sur le terrain donc forcément je me mets des exigences qui sont assez hautes. Je travaille pour les atteindre mais le club ne m'en a pas données particulièrement. (Son retour dans le Sud Ouest) J'ai retrouvé le beau temps par rapport à Paris, il n'y a pas photo. A l'INSEP il y a 2-3 personnes dans le public, à Mont-de-Marsan les tribunes sont remplies, le gymnase est complet avec une ambiance de fou. Je suis hyper contente d'être dans ce club. Mes parents peuvent venir tous les weekends quand je joue à domicile."
 
Ilona Hattab : "Landerneau c'était idéal, il y a beaucoup de travail individuel, on apprend énormément lors du travail avec les pros. C'est un bon endroit pour débuter."